A
la bibliothèque, les lecteurs veulent souvent des livres faciles à lire et qui
ne rendent pas tristes. Rosa Candida
répond tout à fait à ce souhait puisqu’il s’agit d’un livre réconfortant où
même les aspérités ne font pas mal.
Arnljotur quitte son Islande natale pour remettre
en état la roseraie fameuse d’un monastère, quelque part sur le
« continent ». Voyage dans l’espace mais aussi en soi-même puisque le
jeune Arnljotur se découvre en tant qu’homme, jardinier et papa. Arnljotur raconte
ses souvenirs, douloureux comme la mort de sa mère, déconcertants comme la nuit
d’amour qui a donné naissance à sa petite fille et l’on vogue au gré de sa vie
comme on dériverait avec indolence sur une eau calme. Au monastère, le jeune
homme adopte une vie simple, proche de la nature et l’apaisement relatif qui l’habite
est contagieux. Ce roman parvient à rendre avec brio l’état particulier où l’on
n’est plus adolescent et pas encore tout à fait adulte.
Rosa Candida est une belle histoire où toutes les teintes de gris (tristesse, nostalgie) et de rose (amour, amitié) s’expriment, un livre-doudou avec très peu d’épines, baigné d’une lumière céleste, voire mystique.
Beaucoup de lectrices de Rosa Candida : Dasola, Cathulu, Kathel, Cuneipage, Chiffonnette.
A noter également que Rosa Candida a reçu le prix Page des libraires 2010.
Audur Ava Olafsdottir, Rosa Candida, Zulma, 2010. Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson. 332 p., 20 €. Couverture : David Pearson.